Par Le Figaro avec AFP
Publié
le 3 septembre 2024 à 09h49,
mis à jour à 10h36
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Le gouvernement, selon qui le calme est revenu mardi, a présenté ses condoléances aux familles des victimes.
Au moins 129 personnes sont mortes, dont au moins 24 tuées par balles, dans la tentative d’évasion survenue dans la nuit de dimanche 1er à lundi 2 septembre dans la prison de Makala, la plus grande de la République démocratique du Congo (RDC), à Kinshasa, a indiqué ce mardi 3 septembre le ministre de l’Intérieur.
À partir de 02H00 dans la nuit de dimanche à lundi, des coups de feu ont retenti pendant plusieurs heures, selon plusieurs témoins vivant dans le quartier de la prison de Makala et interrogés par l’AFP. Aucun détail n’a été communiqué sur le nombre de détenus qui ont tenté de prendre la fuite, ni sur les circonstances. Mais en milieu de matinée lundi, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya assurait à la télévision nationale que la situation était «sous contrôle».
Retour au calme
«Le bilan provisoire sur le plan humain s’élève à 129 morts dont 24 par balles après sommation», et d’autres par «bousculade» ou «étouffement», a indiqué Jacquemain Shabani dans une déclaration vidéo transmise à la presse. Le ministre a également évoqué «quelques femmes violées». Et a enfin fait état de 59 blessés. Ces derniers sont pris en charge par le gouvernement.
Dans une publication sur X, le ministre de l’Intérieur ajoute que les «bâtiments administratifs, le greffe, l’infirmerie, et les dépôts de vivres ont été détruits par des incendies». «Le Gouvernement est satisfait du retour au calme, déplore ces tragiques événements, et présente ses condoléances aux familles des victimes. Les enquêtes se poursuivent, et l’opinion sera informée», conclut-il.
Des enquêtes en cours
Le ministre de la Justice a indiqué lundi que des enquêtes sont en cours «pour identifier et sanctionner sévèrement les commanditaires de ces actes des sabotage».
La prison de Makala, d’une capacité de 1.500 places mais en grave surpopulation, héberge entre 14.000 et 15.000 prisonniers, selon les statistiques officielles. En 2017, une attaque nocturne par des hommes armés avait conduit à l’évasion de plus de 4.000 détenus.