Billet
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L’absence, choisie ou imposée, de certains Etats africains à la 19e édition de la manifestation, qui se tient à Villers-Cotterêts ces 4 et 5 octobre, souligne le manque de cohérence de la France envers un continent qui compte 85 % des francophones de la planète.
Dans les réunions de famille, ce sont parfois les absents qui comptent : en refusant de participer au 19e sommet de la Francophonie qui s’est ouvert ce vendredi à Villers-Cotterêts (Aisne) où se trouve la Cité internationale de la langue française et se poursuivra ce samedi à Paris, le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a indirectement rappelé la défiance qui entoure cette grand-messe, conçue lors de sa création en 1986 comme l’un des relais de la politique africaine de la France.
Elu en avril, après une longue période de tensions, Diomaye Faye sait qu’il doit sa légitimité à la société civile de son pays. Laquelle se montre très critique, comme la plupart des sociétés civiles de l’Afrique francophone, à l’égard de la politique africaine de la France. Une absence qui vaut donc symbole, alors que le Sénégal fait partie des pays fondateurs de cette organisation sur un continent qui représente aujourd’hui 85 % des francophones.
Absence de boussole
Certes, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) dépasse largement désormais les frontières africaines. Et on comptera cette année parmi les convives des