La violence endeuille une nouvelle fois l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Le bilan de deux attaques attribuées aux rebelles ADF a été revu dimanche, par des sources locales, à la hausse à au moins 18 morts. Les attaques ont eu lieu samedi sur le territoire de Beni, dans la province troublée du Nord-Kivu.
Kinos Katuo, un leader de la société civile locale, a précisé que 14 personnes étaient portées disparues, tandis que quatre maisons et deux motos ont été incendiées. Selon un fonctionnaire local, Charles Endukado, « là nous sommes au-delà de 18 personnes » tuées, mais « personne ne peut aller en profondeur pour récupérer les corps qui gisent encore sur le sol, c’est compliqué ».
Des rebelles actifs depuis trois décennies
Les Forces démocratiques alliées (ADF), à l’origine essentiellement des rebelles ougandais musulmans, sévissent depuis trois décennies dans l’est de la RDC, où ils ont fait souche et tué des milliers de civils. Elles avaient fait allégeance en 2019 au groupe djihadiste Etat islamique, qui les présente comme sa branche centre-africaine.
Depuis fin 2021, les armées congolaise et ougandaise mènent des opérations conjointes contre les ADF dans le Nord-Kivu et la province d’Ituri voisine, sans réussir pour le moment à empêcher les attaques meurtrières contre les civils. Le groupe a commis de nombreux massacres de civils en RDC, mais aussi des attaques en Ouganda voisin.