Dans le cadre d’une réorientation de sa politique africaine, la France a décidé de fermer plusieurs de ses bases militaires sur le continent. Selon les informations de RFI, les bases de Dakar au Sénégal, d’Abidjan en Côte d’Ivoire et de Libreville au Gabon seraient concernées par cette mesure.
Fin d’une époque : la France ferme ses bases militaires au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Gabon
Cette décision s’inscrit dans un contexte de transformations profondes des relations entre la France et ses partenaires africains. Les récents coups d’État au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont mis à mal la coopération militaire traditionnelle et souligné la nécessité d’adapter les dispositifs de sécurité.
En effet, Paris souhaite désormais privilégier une approche plus souple et plus partenariale, fondée sur des opérations conjointes et des échanges de savoir-faire. Cette nouvelle stratégie vise à renforcer les capacités des armées africaines et à les rendre plus autonomes.
Si cette réorientation stratégique est nécessaire, elle marque aussi la fin d’une époque. La France quitte ainsi des bases militaires qui ont joué un rôle central dans son dispositif de défense en Afrique depuis des décennies. Cette décision s’accompagne d’une profonde réflexion sur le rôle que souhaite désormais jouer la France sur le continent.
À noter que cette mesure de réorganisation du dispositif français en Afrique ne concerne pas la base de Djibouti qui dispose actuellement de 1500 soldats, dont l’action est tournée vers l’Indo-Pacifique.