Jacob Zuma a la rancune tenace. Cinq ans après avoir été évincé du pouvoir par ses camarades du Congrès national africain (ANC) sur fonds de multiples scandales, l’ancien président sud-africain leur retourne la politesse. Au cours d’une conférence de presse très attendue, samedi 16 décembre, Jacob Zuma a annoncé qu’il ne voterait pas pour son parti aux prochaines élections qui doivent se tenir en 2024.
L’“affront” pourrait “saper complètement” l’ANC, titre le quotidien sud-africain The Citizen, alors que le parti historique de la lutte contre l’apartheid est menacé de perdre sa majorité pour la première fois depuis l’élection de Nelson Mandela en 1994. “Ce qu’il a fait, c’est clairement un doigt d’honneur au parti”, résume − en langage plus fleuri − un haut responsable du parti, sous couvert d’anonymat, au quotidien City Press.
L’ancien président a appelé à voter pour une nouvelle formation, uMkhonto we Sizwe, qui reprend le nom de la branche armée de l’ANC du temps de la lutte contre l’apartheid. Officiellement, il assure que son annonce est “une tentative pour sauver l’ANC de mauvaises mains”, rapporte le média d’investigation Daily Maverick.
L’ANC perd la confiance de ses électeurs
En ligne de mire, l’artisan de sa chute : le président Cyril Ramaphosa, accusé une fois de plus d’être “un agent du capitalisme blanc”. Dans une lettre lue