Près d’un quart des habitants de la République démocratique du Congo (RDC), où des millions de personnes sont déplacées, se trouvent dans une situation de faim aiguë, s’alarme l’ONU dans un rapporté publié lundi.
Il s’agit de quelque 25,6 millions de personnes dont la vie ou les moyens de vie sont « menacés à court terme faute de nourriture suffisante ». C’est ce que signifie « l’insécurité alimentaire aiguë » pour l’ONU. Parmi eux, plus de trois millions de personnes en situation jugée « critique », selon le rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), réalisé par plusieurs ONG et agences de l’ONU.
« L’insécurité alimentaire aiguë résulte de plusieurs facteurs combinés, notamment les conflits, la flambée des prix des denrées alimentaires et des coûts de transport, ainsi que les effets prolongés de diverses épidémies telles que la rougeole, le choléra, le paludisme ou plus récemment le mpox », précise le rapport.
Une situation qui touche le pays entier
Aucune région de la RDC n’est épargnée, pas même la capitale Kinshasa. Mais les chiffres sont encore plus alarmants dans les zones en conflit. Le Nord-Kivu, l’Ituri, le Sud-Kivu… Des provinces où la crise humanitaire est quasi permanente depuis trente ans, mais aggravée depuis le conflit en cours avec la résurgence des rebelles du M23.