Décryptage
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Six mois après la réélection contestée du président Felix Tshisekedi, le pays n’a toujours pas de gouvernement et la corruption des élus s’expose sans complexe, suscitant la désillusion des Congolais.
C’est ce samedi 18 mai qu’aura du avoir lieu l’élection du bureau de l’Assemblée en République démocratique du Congo (RDC), reportée une nouvelle fois à la veille d’une tentative de coup d’état. Moins de cinq mois après les élections générales (présidentielles, législatives et provinciales) du 20 décembre, ce scrutin devait pourtant permettre de sortir du vide institutionnel qui s’est installé dans ce pays de 100 millions d’habitants, aussi vaste que l’Europe de l’Ouest.
Car non seulement l’Assemblée nationale ne fonctionne pas, mais la RDC n’a toujours pas de gouvernement. Juste un Premier ministre, une femme, et c’est inédit, Judith Suminwa Tuluka, nommée tardivement le 1er avril. Cette technocrate à l’allure austère succède à Jean-Michel Sama Lukonde, qui avait présenté sa démission dès le 21 février. Et depuis ? Rien. La composition du gouvernement est toujours en stand by. En principe dans l’attente de la désignation du bureau de l’Assemblée qui pourrait investir le nouveau gouvernement. Mais pourquoi une si longue attente ?
«Chacun veut sa part du gâteau»
Le retard accumulé dans la mise en place de ce bureau tient surtout à la guerre de tranchées à laquelle se sont livrés les candidats à ces sept postes très convoités. Pourtant, lors des élections de décembre qui ont permis la réélection du président Felix Tshisekedi et en dépit des «nombreuses irré